29 Août

Transport aérien : les prix des options grimpent

Au premier abord, le dernier rapport de la Direction Générale de l’Aviation Civile révèle plutôt une bonne nouvelle : la stabilisation des prix des billets d’avions sur les douze derniers mois. Mais il note cependant des écarts importants selon les destinations. Les prix baissent pour la 1ère fois de l'année de 1,6 % sur les vols intérieurs (départ Métropole et DOM), tandis qu’ils augmentent de 4,5 % à l’international au départ de France entre juillet 2016 et juillet 2017.
Un mouvement de baisse ou de stabilisation largement compensé par la flambée des services optionnels.Selon un rapport, publié en début d'été par le cabinet américain IdeaWorks Company, les revenus des « ancillaries », c’est-à-dire du chiffre d’affaires engrangés autrement que par la vente de billets, a été multiplié par 10 au cours de la dernière décennie. En 2016, cela représente un total de 24 milliards d’euros pour les 10 principales compagnies.
Longtemps considérés comme la spécialité des compagnies low cost, qui compensent ainsi les bas prix de leurs billets, chez Ryanair, par exemple, ces recettes annexes ont représenté plus du quart de son chiffre d'affaires total en 2016, cette pratique s’est largement répandue aux « grandes » compagnies. Parmi les 10 transporteurs qui ont ainsi amassé le plus en 2016, les quatre premières sont américaines : United (6,2 milliards de dollars), Delta (5,1), American Airlines (4,9) et Southwest (2,8). Air France/KLM n’est pas en reste avec 2,1 milliards de dollars de revenus en 2016.

Dans le catalogue des options payantes ont trouvent désormais la facturation des volumes de bagages supplémentaires, l’accès au salon, des coupe-fils pour la douane, des préférences en matière de siège ou des commissions sur les offres en ligne de locations de voiture et d’hébergements sur les sites Web de ces entreprises.
Et les compagnies ne sont jamais à court d’idée pour trouver des options à facturer.
Si Rynanair a envisagé sérieusement de faire payer les toilettes à bord, d’autres travaillent sur des services pour offrir toujours plus de confort. Corsair, par exemple, teste des lunettes 3D sur ses vols pour regarder des films. Air New Zealand travaille sur le développement de sièges « éco » transformables en couchettes. Le PDG d'Air France-KLM, Jean-Marc Janaillac, rêve, de son coté, d’installer des couchettes en soute pour les passagers de classe éco.