10 Jan

Pourquoi le marché immobilier va se gripper

Pour la deuxième année consécutive, l'activité du marché immobilier ancien affiche une progression à deux chiffres: après +16,2% en 2015, les transactions ont bondi de 15,1% au sein des 850 agences du réseau, propriété du groupe Nexity.
Avec de tels volumes, 2016 pourrait "dépasser le record atteint en 2011 où plus de 850.000 transactions avaient été enregistrées en France", estime le président de Century 21, Laurent Vimont.
Alors qu'emprunter à crédit est aujourd'hui très bon marché, "l'envie toujours très forte des Français de devenir propriétaires" a soutenu le marché, caractérisé par une progression des prix "contenue" de +1,7% à l'échelle du pays, en dépit de cette activité soutenue.
Les acquéreurs ont emprunté au maximum (80,4% du prix du bien immobilier en moyenne), sur la plus longue durée possible (19,88 ans) et ont acheté "le plus grand possible", avec une surface moyenne de 84,4m2 l'an dernier, "jusque-là jamais égalée".
Quant aux délais de vente qui s'allongeaient depuis 2011, ils ont raccourci en 2016 à 93 jours contre 95 l'année d'avant.
Toutefois "des signaux nous alertent au quatrième trimestre 2016, quant au risque éventuel d'une crispation du marché", estime M. Vimont.
En effet les vendeurs, en fin d'année, "ont élevé leurs prétentions financières, ce qui a immédiatement provoqué un rallongement des délais de vente et ralenti l'activité. Il est essentiel qu'ils gardent raison car ils sont les garants de la bonne santé du marché", avertit-il, "d'autant que les taux d'intérêt risquent d'augmenter sensiblement dans les prochains mois".