11 Août

L’immobilier d’entreprise continue de surperformer

La croissance sur douze mois à l’issue du premier trimestre 2015 s’établit à 16%, le Royaume-Uni enregistrant la plus forte hausse (26%). Malgré un certain retard sur le Royaume-Uni, l’Europe continentale connaît une accélération de la croissance, comme en atteste la hausse des prix de 10% en en un an : la plus forte progression depuis 2010.
La hausse des prix résulte d’une augmentation de la demande d’actifs à l’heure où les investisseurs ont de plus en plus de difficultés à acquérir des biens immobiliers « prime ». Le regain d’activité par-delà les seuls marchés de premier rang (Royaume-Uni, Allemagne et France) explique également cette hausse. La proportion des ventes réalisées sur le continent en dehors de la France et de l’Allemagne est passée de 67% au premier trimestre 2014 à 58% au premier trimestre 2015.
« Nos dernières données sur le marché de l’investissement en Europe indiquent une progression des investissements et une hausse des ventes en Italie, aux Pays-Bas et en Espagne. Nous avons également constaté un regain d’activité en dehors des grandes villes françaises et allemandes. En Europe, près de deux tiers des actifs cédés au cours du premier trimestre avaient déjà été vendus entre 2008 et aujourd’hui. Sur ces deux tiers, 70% des actifs ont été revendus à un prix supérieur à leur prix d’acquisition. Nous assistons également à une vague de prises de bénéfices, notamment de la part des investisseurs qui ont acheté lors du point bas du dernier cycle », explique Nigel Almond, Directeur Etudes-Capital Markets chez DTZ.
Parallèlement à la forte hausse des prix annuelle observée au Royaume-Uni, le premier trimestre a été marqué par une augmentation des prix de 5% en glissement trimestriel qui intervient dans le sillage d’investissements record au Royaume-Uni au cours des douze derniers mois, et fait du premier trimestre 2015 le meilleur jamais observé.
Les marchés hors Londres au Royaume-Uni ont enregistré les hausses de prix les plus importantes et la plus forte progression en termes de volume investi. Les prix des actifs immobiliers hors marché londonien ont augmenté de 27% toutes catégories confondues en glissement annuel. Sur le marché londonien, les prix de cessions des actifs vendus au cours des 12 derniers mois sont en recul de 21% au premier trimestre 2015, contre 23% au trimestre précédent.
« Malgré la hausse rapide des prix constatée au niveau régional, l’indice du marché de l’immobilier britannique hors marché londonien reste inférieur de 20% au point haut du marché atteint en 2007. Ce chiffre montre que le marché recèle encore un potentiel de valorisation important. À Londres, les investissements restent importants et ressortent à plus de 20 milliards d’euros par an, alors même que la hausse des prix a pesé sur l’activité. Alors que les prix du marché européen ont baissé de 14% par rapport au cycle précédent, les prix du marché londonien ont augmenté de 25% sur la même période. Par conséquent, les investisseurs se montrent plus prudents. Malgré cela, les bureaux du centre de Londres restent plus attractifs que certains autres actifs immobiliers, notamment pour les investisseurs étrangers, avec des prix qui restent compétitifs sur ce qui constitue le marché le plus liquide au monde », conclut Nigel Almond.