13 Sep

Les SCPI/OCPI ont le vent en poupe

Au premier semestre 2016, les SCPI ont engrangé une collecte nette de 2,45 mds € (+ 32 %). Cette forte hausse s’observe dans toutes les catégories de ces fonds mais elle est plus particulièrement marquée pour les SCPI « spécialisées » (+ 124 %) ou celles orientées sur les commerces (+ 71 %). L’ASPIM IEIF en profite pour remarquer que la collecte nette des SCPI du 1er semestre « correspond à la moyenne annuelle de cette même collecte pour la période 2010- 2013 (2,56 mds €) ».

Même euphorie du côté des OPCI « grand public ». Poursuivant leur montée en puissance, ils engrangent (en net) près de 2 mds € (+ 60 %), un niveau proche de leur collecte nette annuelle 2015 (2, 49 mds €). Pour mémoire, la collecte cumulée des OPCI n’avait pas dépassé les 900 m€ sur l’ensemble de l’exercice 2014. Par ailleurs, ces fonds d’épargne immobilière restent très majoritairement distribués en tant que « unité de compte en immobilier » des contrats d’assurance-vie.

Au 30 juin, la capitalisation des SCPI dépassait la barre symbolique des 40 milliards € (+7,45%). Une première dans leur histoire longue de 40 ans ! En l’espace de 5 ans, la capitalisation des SCPI a progressé de 63%.

Les OPCI « grand public » indiquent fin juin une capitalisation de 6,6 mds€ soit une hausse spectaculaire de 45,4 % par rapport au 31 décembre 2015.

Avec 334,6 m€ de parts échangées, le marché secondaire des SCPI connaît une légère augmentation (+ 5% par rapport au premier semestre 2015). Rapporté au total de la capitalisation, ce marché demeure peu actif avec un taux de rotation semestriel des parts inférieur à 1% (0,82%). L’ASPIM n’observe « aucun signe négatif sur la liquidité du marché des parts ». Pour preuve, les parts en attente de cessions des SCPI à capital fixe se limitaient à 94,9 m€ (soit 0,91 % de la capitalisation cumulée des SCPI à capital fixe) et les retraits non compensés des SCPI à capital variable à seulement 12,6 millions € (soit 0,04 % de la capitalisation cumulée des SCPI à capital variable).

Une dynamique commerciale qui réjouit Frédéric Bôl, Président de l’ASPIM. Et si les SCPI et OPCI doivent « être considérés avant comme des outils de préparation à la retraite des particuliers », les sociétés de gestion ont donc la responsabilité face à l’abondance de la collecte « d’acquérir de nouveaux actifs immobiliers dans des conditions permettant à ces fonds de servir une performance durable au bénéfice des investisseurs ». Et de conclure « le professionnalisme de plus en plus affirmé de ces acteurs est la clé de la réussite de cette mission qui s’inscrit par définition dans le très long terme ».