17 Nov

Les principales erreurs commises par les investisseurs

Natixis Global Asset Management (Natixis Global AM) a récemment publié les résultats d'une étude menée auprès de 2400 conseillers en gestion de patrimoine (CGP)* dans le monde dont 150 en France. L’étude couvre neuf pays d'Asie, d'Europe (Royaume Uni, France, Allemagne, Italie, Espagne, Suisse), des Amériques et du Moyen-Orient. Le sondage a été mené de juin à juillet 2015.
Les CGP français préconisent aux investisseurs de rester en course et de garder la tête froide lors des chahuts de marchés – comme le récent feuilleton grecque ou encore les dérives du marché boursier chinois. Le mot d’ordre : éviter les décisions émotionnelles liées aux pics de volatilité à court terme.
Face à ces challenges et dans ce contexte de marché anxiogène, les CGP français identifient les 5 erreurs majeures à ne pas commettre :
 
– Prendre des décisions d’investissement émotionnelles
– Se concentrer sur les bruits et les soubresauts de marchés à court terme
– Echouer a l’élaboration de plan financier de long terme

– Ne pas définir d’objectifs financiers clairs
 – Se « désinvestir »
 
A contexte de marché volatil et incertain, nouvelles stratégies d’investissement
Pour aider les investisseurs à se prémunir contre ces erreurs majeures, les conseillers français encouragent un recours plus systématique à des stratégies d’investissement innovantes. Ils sont conscients que les modèles d’investissement traditionnels ne répondent plus à la complexité et à la volatilité des marchés financiers : 60% des CGP français pensent ainsi que l’approche 60/40 est dépassée. Les stratégies dites alternatives (stratégies d’arbitrage et flexibles), comme celles liées aux matières premières, aux marchés de change ou à l’immobilier, sont essentielles pour apporter stabilité et résilience à un portefeuille d’actifs. 50% des CGP français les utilisent déjà pour leurs clients les plus fortunés, et 38% (le plus fort pourcentage mondial) pour leur clientèle au patrimoine moindre.
De plus, tout comme leurs homologues internationaux, les conseillers français sont convaincus que la gestion active répond d’avantage aux enjeux d’un marché volatil : elle est considérée plus efficace que la gestion passive pour contrer les mouvements de court-terme des marchés (pour 74% d’entre eux), générer de l’alpha (89%) et maximiser le couple rendement/risque (67%).  « Dans un contexte de marché très volatil la gestion active offre effectivement la possibilité d’optimiser la gestion du risque, clé de voute d’un portefeuille diversifié et plus résilient » explique Christophe Point, Directeur de Natixis Global AM Distribution France, Suisse Romande et Monaco.
 
Changements démographiques, entre challenges et opportunités
Les CGP français doivent aussi faire face à d’importants challenges démographiques. Il leur faut continuer de répondre aux besoins d’investissement de leurs clients actuels – notamment les problématiques de retraite pour les plus matures – tout en intégrant l’émergence de nouvelles clientèles aux besoins spécifiques telles que les jeunes générations et les femmes. Ces dernières représenteront 39% de leurs clients en 2018 selon les CGP français.
Attirer de nouveaux clients, en particulier les plus jeunes, représente une réelle opportunité de croissance pour les CGP. 83% des conseillers français considère qu’il  est aujourd’hui crucial d’établir des relations avec les jeunes générations, même s’ils ne prévoient encore qu’une croissance marginale de 10% de la clientèle de la Génération Y dans les trois prochaines années. « Les jeunes générations représente une cible particulièrement intéressante pour les CGP de par leur potentiel de croissance mais également en raison de leur plus grande réceptivité vis-à-vis des investissements dits alternatifs. 69% des jeunes investisseurs français interrogés se disent prêt à prendre plus de risque que l’année précédente même s’ils ne sont que 38% à investir actuellement dans les alternatifs. Cela permet donc d’explorer un spectre plus large de stratégies d’investissement  afin de construire des portefeuilles plus robustes et mieux adaptés à la complexité des marchés », note Christophe Point.
Face à l’émergence de ces nouvelles clientèles, les CGP français ne sont pas inquiets : sept sur 10 pensent qu’ils disposent déjà des outils nécessaires pour répondre à leurs besoins d’investissement.
Loin d’être une menace, les nouvelles technologies donnent une nouvelle dimension au rôle du conseiller en gestion de patrimoine
Depuis la dernière étude menée auprès des CGP en 2014, l’apparition de logiciels d’aide à la décision financière, les « Robo-advisors », génère des interrogations sur le futur de l’industrie du conseil en investissement. Mais loin d’être une menace, il semble que l’opportunité est de taille pour les CGP. Seul un CGP français sur quatre craint que les nouvelles technologies rendent leur business model, fondé sur des relations personnelles, obsolète. Plus de 80% d’entre estiment que le principal défaut de ces Robo-advisors est le manque de conseils personnalisés, en particulier lors des périodes de volatilité accrue sur les marchés. En réalité, les CGP français voient plutôt ces logiciels comme un moyen de toucher de nouvelles cibles de clientèle, 69% d’entre eux pensent même que les Robo-advisors sont une opportunité de démontrer leur valeur ajoutée auprès de leurs clients.
Christophe Point conclut : « L’émergence des Robo-advisors renforce paradoxalement le rôle du CGP. Il est ainsi amené à évoluer du rôle de simple conseiller vers celui du véritable coach en investissement. L’enjeu désormais est d’éduquer les clients, leur apprendre à décrypter les marchés, les aider à s’affranchir de leurs émotions et de leur vision de court-terme, adopter une approche rationnelle et définir des objectifs de long-terme. Autant d’éléments qui représentent une occasion exceptionnelle pour le CGP de démontrer toute sa valeur et son expertise. »
 
(source OPCVM360)