22 Déc

La baisse des prix de l’immobilier pèse sur le patrimoine des ménages

Le patrimoine des ménages est composé à 69 % d’actifs non financiers, pour l’essentiel immobiliers (63 %). Or en 2014, la valeur du patrimoine en constructions et terrains diminue de 1,2 %. Les mises en chantier de logements neufs et les prix de la construction continuent en effet de se replier, entraînant une baisse accélérée de la valeur de l’investissement en logements des ménages. Dans l’ancien, le recul des prix des logements se poursuit et le nombre de transactions diminue à nouveau. Au total, le patrimoine non financier se réduit de 1,2 %, après – 0,7 % en 2013.
Les actifs financiers des ménages continuent de croître en 2014, mais à un rythme moins soutenu qu’en 2013 (+ 3,0 % après + 4,2 %). Cette hausse s’explique d’abord par celle des encours détenus sous forme de contrats d’assurance-vie qui restent dynamiques (+ 4,0 % après + 3,8 %). Les encours en numéraire et dépôts augmentent de 2,1 %, après + 2,5 % en 2013 : les ménages procèdent à des retraits accrus de leur épargne placée sur les livrets ou dépôts à terme, car les taux d’intérêt de marché très bas réduisent le coût d’opportunité de détention du numéraire et des dépôts à vue. À l’opposé, les plans d’épargne-logement restent très attractifs, car leur rémunération élevée ne suit pas les taux du marché. L’encours des actions détenues en direct et des parts de fonds d’investissement continue sa progression (+ 1,8 %), principalement en raison des effets de revalorisation des titres en portefeuille. La hausse des cours boursiers est toutefois beaucoup plus faible qu’en 2013 : l’indice boursier SBF 120 s’accroît de 0,7 % en 2014, après + 19,5 %. Du côté du passif, l’encours de crédits obtenus par les ménages décélère (+ 1,7 % après + 2,0 %), en lien avec l’atonie du marché immobilier. Au total, le patrimoine financier net des ménages ralentit (+ 3,5 % après + 5,6 %), progressant moins vite qu’il ne l’a fait en moyenne au cours de la décennie 2002-2012.

(source Insee)