13 Nov

5 bonnes raisons d’investir dans une forêt

L’achat de parts de Groupements Forestiers d’investissement est un placement atypique et rare. La rentabilité est limitée mais ces produits sont intéressants pour diversifier et transmettre un patrimoine ou défiscaliser ses revenus.

Les groupements forestiers fonctionnent un peu comme les SCPI, les sociétés civiles de placement immobilier. Sauf qu’elles n’ont pas pour objet l'acquisition d’un parc immobilier mais la gestion de forêts. Un groupement forestier propose donc à des investisseurs, appelés les associés, d’acheter des parts d’une « société » qui gère des forêts réparties sur un ou plusieurs massifs forestiers, situées dans différentes zones géographiques et constituées d'essences de bois différentes, pour une meilleure répartition des risques.

Techniquement, il existe deux types de groupements forestiers. Les groupements forestiers et les groupements forestiers d’investissement (GFI). Ces derniers ne sont rien d’autre que des groupements forestiers classiques, qui lèvent des capitaux pour les investir, par opposition à un groupement forestier, familial par exemple, qui serait fermé aux souscriptions.

Un GFI doit donc être agréé par l'Autorité des Marchés Financiers (AMF) avant de faire appel à l’épargne publique. Le ticket d’entrée pour un GFI est de 5 000 euros en cas de rachat de parts d'un GFI existant ou à 150 000 euros dans le cadre de la création d'un GFI. 

Voici les 5 bonnes raisons d’investir dans la forêt.

1. Diversifer son patrimoine

Acheter de la «forêt papier» offre la possibilité de sortir des sentiers battus, tout en profitant d’une valeur refuge et d’un véritable outil de diversification patrimoniale.La rentabilité d’une forêt dépend de l'offre et de la demande pour le bois. Le rendement brut d'un tel investissement dépasse rarement 2 % par an, avant frais de gestion. Par ailleurs, les parts de GFI sont peu liquides et se revendent difficilement. La valeur des parts évolue en fonction de la valorisation du foncier mais également des rendements des parcelles en terme de production de bois.

2. Réduire son impôt sur le revenu

Contrairement à l’achat d’une forêt en direct, l'acquisition de parts d'un Groupement Forestier d'Investissement (GFI) permet de réduire le montant de son impôt sur le revenu à hauteur de 18 % des sommes investies. Cet avantage accordé jusqu’en 2020 est plafonné à 5 700 euros pour une personne seule ou 11 400 euros pour un couple.

Mais attention, la réduction d'impôt liée à l'achat de parts de GFI entre dans le plafonnement global des niches fiscales de 10 000 euros par an et par foyer fiscal. Les sommes excédentaires peuvent être reportées l’année suivante. Certains frais (assurances, dépenses d’entretien, etc.) sont également déductibles des impôts à hauteur de 25 % des dépenses. En contrepartie, vous devez conserver vos parts de GFI pendant au moins 8 ans. Si vous les revendez avant ce délai, l'avantage fiscal est perdu, sauf dans les cas prévus par loi (licenciement, invalidité et de décès de leur propriétaire).

3. Alléger son IFI (Impôt sur la fortune immobilière)

Le propriétaire d'une forêt ou de parts de GFI bénéficie d'une exonération de 75 % sur la valeur des forêts du GFI au titre de l'IFI. Il n'existe aucun plafonnement. Cet avantage peut être porté à 100 % s'il a souscrit au capital d'un GFI dès sa création.

4. Réduire ses plus-values immobilières

En cas de vente de vos parts de GFI, une réduction d'impôt de 10 € par hectare et par an est accordée. La plus-value taxable se réduit à chaque année de détention supplémentaire, tant en termes d'IR (taux de 19 %, exemption après 22 ans) que de prélèvements sociaux (taux de 17,2 %, exemption après 30 ans).

5. Alléger les donations et les successions

En cas de donation et de succession, les forêts et parts de GFI sont exonérées à hauteur de 75 % de leur valeur (hors trésorerie du GFI). Cette exonération est immédiate si le propriétaire a souscrit au capital d'un GFI dès sa création et après deux ans dans le cas du rachat de parts existantes. Les abattements habituels s'appliquent par la suite (100 000 € par enfant…).