11 Oct

L’art résiste !

De façon générale, le marché de l’art contemporain conserve sa rentabilité sur le moyen et le long termes. En dépit de plusieurs ajustements, l’indice des prix démontre que ce secteur maintient toute sa vitalité acquise au début des années 2000. Les 1 370 % de croissance en 16 ans se passent de tout commentaire.
La terrible crise financière et économique que traverse le monde depuis 2007, notamment par le biais des taux négatifs, fait apparaître le marché de l’art comme une oasis dans le désert. « Celui-ci connaît une saine période d’ajustement, aussi nécessaire que prévisible, où les ventes d’Art Contemporain occupent l’avant-scène » selon thierry Ehrmann fondateur et PDG d’Artprice.
« Cette période de création s’est en effet imposée comme la véritable locomotive du Marché de l’Art, place que tenait historiquement l’art moderne » ! Si bien que les chiffres du marché de l’art contemporain anticipent les tendances générales dévoilées et expliquées par Artprice dans son dernier rapport semestriel, paru en août 2016 et gratuitement téléchargeable http://imgpublic.artprice.com/pdf/semestriel_2016_fr.pdf.

La construction des prix de l’art contemporain est aujourd’hui parfaitement structurée grâce à une abondance des résultats de ventes. Plus que jamais, l’offre comme la demande tiennent compte de toute l’information disponible, en affectant parfois la réalité des prix. L’actualité d’un artiste, de quelque nature qu’elle soit (plus de 70 éléments exogènes retenus par Artprice), se répercute désormais presque instantanément sur sa cote et ses indices. De ce fait, le top 500 – constitué d’artistes jouissant tous d’un marché robuste et durablement établi – permet d’observer l’évolution cohérente et structurée du Marché, ainsi que les préférences des collectionneurs et des professionnels de l’art.
En achetant des œuvres contemporaines, les acteurs du Marché de l’Art acceptent de ne pas connaître la place définitive de l’artiste dans l’Histoire de l’Art. Néanmoins, les 16 dernières années ont prouvé qu’un portefeuille bien diversifié d’œuvres contemporaines pouvait prétendre à un rendement annuel de +5,6 %, supérieur au Marché de l’Art dans son ensemble.

Les chiffres clés:

55 000 œuvres contemporaines vendues cette année en ventes publiques et chacune analysée par Artprice
    
1,5 Mrd$ de produit de ventes contre 2 Mrd$ à l’exercice précédent
 
+1 370 % de croissance depuis 2000
    
Les USA, 582 m$, confirment leur place de Leader, loin devant la Chine, 362 m$
Le Royaume-Uni est la deuxième place de marché mondiale avec 400 m$
La France, quatrième avec 42 m$, pèse 3 % du produit de ventes
    
La peinture, 67 %, reste le médium privilégié des collectionneurs, suivie par la sculpture, 15 %
    
L’industrie muséale, plus de 700 musées par an, contribue à assécher le Marché de l’Art et donne aux œuvres une véritable réalité économique, acceptée par un consensus
    
Tant l’industrie muséale que les grandes manifestations démontrent que l’Art Contemporain dialogue désormais avec le grand public et n’est plus l’apanage d’une classe sociale privilégiée